Il y a quelques mois maintenant, je me suis dit : « Ca y est, c’est le grand jour ! ». J’étais excitée comme une puce ! Punakha était en effervescence 🙂 Nous allions enfin passer la journée au festival (après en avoir eu un avant goût) mais pas n’importe comment… nous étions en habits traditionnels. Après un petit-déj rapide, retour à la chambre où une personne de l’hôtel m’aide gentillement à m’habiller avec mon Kira de fête. J’en ai fait l’acquisition à Timphu dans une petite boutique spécialisée.
ÉTAPE 1 – ON S’HABILLE A LA BOUTHANAISE !
De mon côté, le Kira se compose :
- d’un sous-gilet en soie couleur vert,
- d’une grande pièce de tissu avec des motifs intégralement cousus main près de Trashigang (à l’extrémité est du Bhoutan), l’idée étant de la transformer en robe, à mettre donc par-dessus le sous-gilet,
- des bijoux permettant d’accrocher la pièce de tissu,
- une ceinture (consistant en réalité en une écharpe),
- un sur-gilet en soie couleur orange,
- enfin, une écharpe à déposer sur l’épaule.
Ce jour là, j’ai troqué mes éternelles baskets pour des tongs – j’avais déjà suffisamment chaud ! Et oui, il fait froid le matin mais la température monte facilement à 25°C l’après midi… Surtout avec un grand soleil. Pour ceux et celles qui, comme moi, ne penseraient pas à apporter des tongs dans leurs valises, pas de panique, pour la modique somme de 1.5€, vous pouvez en faire l’acquisition au marché du coin. Bon elles seront de seconde main mais je les utilise encore en vacances, elles résistent vraiment bien !

Pour M. Déclic, ce sera le gho traditionnel (gris) et non aux couleurs de fêtes. Pour le coup, du côté des hommes, le gho de fête est assez standardisé, souvent dans les tons de marron/orange/rouge à motifs. Le guide avait également emporté dans son sac son gho de festival !
Il se compose :
- d’un sous-gilet blanc,
- du gho,
- d’une ceinture – écharpe,
- d’une écharpe blanche / blanc-cassé,
- des chaussettes.
Vous l’aurez compris, pour un homme, c’est beaucoup plus simple de s’habiller – « as usual »… Pour les hommes vraiment motivés, il est possible de porter le gho de M. Déclic tous les jours. C’est en effet la tenue de la vie de tous les jours des bhoutanais. M. Déclic ne l’a pas fait, mais je le comprends. C’est un peu comme porter une robe de chambre avec un caleçon, en pleine rue… Bon, notre guide nous a quand même precisé qu’il portait un genre de short en-dessous mais ça, c’était bien après que M. Déclic ait fait l’acquisition de son gho !
ÉTAPE 2 – ÉTAPE « PSYCHOLOGIQUE »
Grande question existentielle : « Est-ce qu’on ne va pas se taper la honte habiller comme ça ?« . Ben oui, c’est qu’on ne ressemble pas vraiment à des bhoutanais… Notre guide nous certifie que non et que les quelques touristes qui viennent au festival s’habillent également comme cela (oui enfin, 1/3 peut être car on les a cherchés !). C’est donc moyennement convaincus (enfin de mon côté, car j’ai des habits beaucoup plus bariolés que M. Déclic) que nous nous dirigeons vers le Dzong.
Alors immersion réussie ou pas pour M. Déclic ?

ÉTAPE 3 – IMMERSION TOTALE
Ca y est, on y est, c’est troooop bien ! On a des étoiles dans les yeux et on est excité comme des enfants de 5 ans. Tout le monde est euphorique, les enfants courent partout 🙂 Après quelques recherches, nous parvenons à nous caler dans un coin pour admirer le spectacle.
Bon, les gens nous regardent, on se sent un peu mal à l’aise, mais leur sourire efface vite ce sentiment ! Un vieux monsieur, dont j’ai d’ailleurs pu faire le portrait, m’a même complimentée sur mon Kira, ce qui m’a beaucoup touchée. Il avait un visage et un regard tellement expressifs… Le guide avait au final bien raison, nous nous sommes complètement fondus dans la masse 🙂

Le festival est une succession de danses et de chants, ayant une signification bien précise dans leurs histoire et croyances. Durant les spectacles, des personnes déguisées avec un masque sur lequel trônait un pénis au niveau de la tête ont fait la quête. J’avoue que le déguisement est un peu étrange… Mais c’est tout à fait courant. Qui dit pénis, dit vigueur/bonheur… Hmmm pas complètement convaincue sur l’effet recherché !
Nous décidons de faire une petite pause et de partir à la découverte du Dzong, composé de plusieurs bâtiments, où nous retrouvons également des locaux venus eux aussi faire une pause ! Pour la petite anecdote, des touristes étrangers nous ont même demandé s’ils pouvaient nous prendre en photo… Du coup, on en a profité pour leur demander de prendre une photo de nous avec mon appareil !
Nous avons même pu assister à la préparation du spectacle de fin du festival un peu par hasard, où les derniers réglages en termes de costumes et de procession étaient en cours.


La journée étant quand même riche en émotions, musique, danse… nous avons finalement fait le tour du Dzong (plutôt calme) pour finalement aller marcher un peu au bord de la rivière.
Une fois sortis du Dzong, les hommes peuvent enlever leur écharpes blanches (ce que n’ont pas manqué de faire M. Déclic et le guide).

Après une ultime visite dans le Dzong, nous avons finalement decidé de partir pour marcher aux alentours, jusqu’à un pont en ferraille d’où nous pouvions voir les environs du Dzong. Malheureusement pour M. Déclic, il n’arriva même pas au milieu, demi-tour obligé à cause de son vertige. Ca n’est pas grave, j’ai quand même continué 🙂 Mais je dois avouer que le pont bougeait énormément ! Nous n’y avons croisé aucun touriste.
Jessica, Mister Declic;
oui vous m’avez convaincu je vais y aller en mars ! , niveau photo possible sans retenue, niveau budget / jours, niveau guide. J’ai vu qu’il a un forfait global pour le séjour incluant un peu tout. Je serais très intéressé d’avoir des détails . Vous avez super bien assurés dans les tenues bhoutanaises…..bravo
M. Déclic2
Merci beaucoup 🙂 Il y a un article où j’ai fait un bilan mais je peux donner plus de détails par email aussi si tu as des questions précises !